En Afrique, onze pays s’engagent à « mettre fin aux décès dus au paludisme » d’ici à 2030

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Les ministres de la santé de onze pays africains s’engagent à « mettre fin aux décès dus au paludisme » d’ici à 2030, selon une déclaration signée mercredi 6 mars lors d’une conférence ministérielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Yaoundé, au Cameroun.

Le nombre de cas dans la région africaine est passé de 218 millions à 233 millions entre 2019 et 2022. Les Etats signataires de la déclaration assurent vouloir mobiliser une « volonté politique de réduire la mortalité due au paludisme », mais aussi un « financement national et international plus important ». Le financement « à l’échelle mondiale [est] insuffisant », selon l’OMS, le budget consacré, de 4,1 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros), ne couvrant qu’« un peu plus de la moitié » des besoins.

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« Personne ne devrait mourir du paludisme, compte tenu des outils et des systèmes disponibles », rappelle la déclaration signée par les ministres de la santé du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la Tanzanie, les onze pays les plus touchés par la maladie en Afrique. L’horizon 2030 semble atteignable grâce aux vaccins Mosquirix (RTS,S du laboratoire GSK), désormais disponible et déployé depuis la fin de 2023 dans de nombreux pays où la maladie est endémique, et Matrix-M (R21 du laboratoire de l’université d’Oxford), qui le sera dans le courant de l’année.

Stratégie complémentaire
A la fin de janvier, le Cameroun a ainsi lancé la première campagne mondiale de vaccination à grande échelle contre le paludisme, coordonnée par l’OMS et financée par GAVI, L’Alliance du vaccin. Le ministère de la santé camerounais a décidé d’intégrer l’injection antipaludique dans la vaccination de routine du pays et le propose gratuitement et systématiquement, selon le gouvernement, à tous les enfants de moins de 6 mois, en même temps que les autres vaccins infantiles classiques.


C’est une stratégie « complémentaire qui s’ajoute aux autres moyens de lutte » comme les moustiquaires imprégnées et les traitements préventifs médicamenteux, explique Malachie Manaouda, ministre de la santé camerounais. La pulvérisation des lieux d’habitation, voire de quartiers entiers, ainsi que l’amélioration de l’assainissement des villes pour éviter les eaux stagnantes permettent également de venir à bout de ce fléau.

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Le paludisme est une maladie due à un parasite transmis à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques, qui prolifèrent essentiellement à la saison des pluies. Elle tue plus de 600 000 personnes chaque année, dont 95 % se trouvent en Afrique, selon l’OMS.

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